Pour une véritable politique de gestion des ressources humaines

La gestion des enseignants est de nouveau pointée du doigt par la Cour des comptes. Elle constate aujourd’hui que « l’Etat n’a pas mis à profit l’effort budgétaire important et croissant consacré ces dernières années à l’Education nationale pour procéder à des réformes structurelles » de cette gestion et que plusieurs blocages persistent.

La gestion des enseignants en matière de ressources humaine, est jugée peu efficace et dispendieuse. « Immobilisme », « rigidité », »uniformité ». Le rapport met l’accent sur l’insuffisance de la formation continue, sur une évaluation « largement déterminée par l’ancienneté » et ne prenant en compte « aucun paramètre tenant aux résultats des élèves ». Il déplore les affectations sans lien avec les besoins qualitatifs de l’Education nationale et sans adéquation avec les profils et compétences des enseignants est les besoins des élèves.  A l’Unsa-Education, nous militons pour que la formation continue devienne presque une obligation. Les plans académiques de formation continue se réduisent chaque année. De plus, l’administration culpabilise souvent les enseignants quand ils sont convoqués à des journées de formation, car pendant ce temps-là, ils ne sont pas devant leurs élèves. Quant à la procédure d’affectation des enseignants, elle paraît de plus en plus inopérante. Ce qui est réellement pris en compte c’est plus  l’ancienneté de service , le nombre d’enfants, le conjoint que la pratique professionnelle.

Comme l’écrit très justement Philippe Tournier dans le numéro du mois de décembre de   Direction, le mgazine du SNPDEN, le syndicat des personnels de direction, « nombre d’enseignants ont le sentiment d’être dessaisis de leur métier ». « Plus l’institution  est saisie par un sentiment d’impuissance, plus elle surinvestit dans les normes, les procédures, l’injonction et l’intrusion, attribuant ses difficultés à ses propres agents. »

 

« Il est nécessaire de faire évoluer le fonctionnement actuel de gestion des flux et déroulement  de carrière vers un système qui prenne mieux en considération les besoins et les aspirations des personnels. Quel que soit leur métier, nos collègues doivent être reconnus comme des professionnels à qui l’on fait confiance a priori comme des individus dynamiques avec des parcours, des compétences, des projets personnels et professionnels différents. Cette diversité est une richesse pour le système éducatif. La gestion des ressources humaines dont nous   avons besoin doit permettre l’articulation de la vie professionnelle et de la vie personnelle, octroyant ainsi aux agents toute latitude à prendre la main sur leurs parcours.

Pour l’UNSA-EDUCATION la gestion des ressources humaines doit avant tout être une gestion humaine des ressources ».

CDEN DU 09 NOVEMBRE 2017

Déclaration liminaire de l’Unsa-Education.

Au vu de l’actualité sur les violences faites aux femmes, l’Unsa Education tenait à réaffirmer que l’école a une obligation légale en matière d’éducation à l’égalité, de lutte contre les stéréotypes et le sexisme. Elle réclame donc, une nouvelle fois, la généralisation de l’éducation à la sexualité, levier essentiel de la construction des jeunes en tant que citoyens responsables. L’éducation à l’égalité doit commence dés le plus jeune âge, les stéréotypes sexistes se mettent en place très tôt dans la vie.

Pour l’Unsa-Education, il est plus que temps que les pouvoirs politiques organisent et se donnent les moyens d’une offensive contre les violences et pour l’égalité. L’académie de Paris pourrait renforcer ses efforts en la matière.

L’Unsa-Education appelle également les personnels à soutenir la pétition soutenant l’appel pour un plan d’urgence contre les violences sexuelles.

L’Unsa- Education souhaite un point sur l’évaluation des rythmes scolaires modifiés en 2013. Et plus particulièrement sur celle annoncée l’an dernier par le rectorat  de Paris et dont nous n’avons plus entendu parlée. Le Se-Unsa Paris a lancé une enquête qui comptabilise près de 400 réponses en moins de Trois semaines. Avant d’en présenter les axes lors d’un prochain CDEN, cela montre très clairement le besoin de débattre des professionnels de l’Education nationale. Il nous semble que notre employeur doit accéder à cette demande et montrer le souci méthodologique qu’il a dans ce dossier qui relève plus souvent du ressenti depuis le début.

Concernant le dispositif « Devoirs faits ». Sur ce dossier encore, pour l’Unsa Education, on s’arrête au milieu du gué. La mesure peut être bénéfique pour ceux qui en ont le plus besoin mais on élude le chantier du temps des enfants, la longueur des journées mais aussi la formation de ceux qui vont « apprendre à apprendre » à nos élèves. Cela est mis en place à la dernière minute dans les établissements et l’offre ne sera pas toujours à la hauteur de l’enjeu, ni égale sur le territoire parisien. Encore un casse-tête organisationnel dans l’urgence, alors que cela pourrait se mettre en place correctement sans précipitation…

Enfin, concernant le secteur multi-collège, l’Unsa-Education souhaite que l’on fasse une pause, notamment en ce qui concerne la montée alternée entre le collège Coysevox et le collège Hector Berlioz, classé en Réseau d’éducation prioritaire. Il ne faudrait pas fragiliser trop vite le collège Coysevox qui a vu ses effectifs diminuer en 6ème. D’autre part un certain nombre d’élèves ( une division) inscrits en 4ème au collège Coysevox, ne se sont pas inscrits au collège Berlioz. La répartition des divisions se faisant entre les deux établissements. Il faut laisser du temps aux personnels pour mettre en place un travail construit, notamment au collège Coysevox avec 9 divisions de 6ème. Un niveau qui exige une attention toute particulière…

Audience de rentrée au rectorat de Paris

Mardi 3 octobre, les organisations syndicales ( Snes-Fsu, Snuipp-Fsu, Fo, Sgen-Cfdt,  Unsa-Education) ont été conviées à une réunion de rentrée, proposée par la direction du rectorat. Cette rencontre était présidée par le Recteur, Mr Pécout, le directeur, Mr Coignard, la Secrétaire générale, Mme, Depoyant-Duvaut, ainsi que Mr Destrés, IA- DASEN, chargé des écoles et des collèges et Mne Mercier-Benhamou, IA- DASEN, chargée des lycées et de la liaison avec l’enseignement supérieur.

Le Recteur a présenté un bilan de la rentée, qui selon lui, s’est faite dans des conditions  favorables. Il a décliné au niveau académique, les décisions venant du ministère. Il a affirmé que l’académie de Paris, très ségréguée, se devait d’amener à la réussite tous ses élèves, notamment ceux à besoins éducatifs particuliers. « L’école inclusive se poursuit » a-t-il dit avec détermination. La mise en place des CP à 12 en éducation prioritaire, s’est, selon lui, bien passée. L’inspection académique ayant fait le travail nécessaire en amont. Il a ajouté qu’une » politique ambitieuse était mise en place pour combattre les effets de la grande pauvreté et que ce travail était engagé avec les collectivités; citant le travail de l’inspecteur JP Delaye, sur les liens entre « la grande pauvreté et la réussite des élèves ». Il a annoncé qu’un GT s’était mis en place pour traiter cette question. Il a poursuivi en évoquant le dispositif « devoirs faits » qui entrera en vigueur dans les collèges après les congés d’automne. Il sera proposé aux élèves sur le principe du volontariat. Les intervenants pourront être des enseignants volontaires rémunérés en heures supplémentaires, des assistants d’éducation, ou des « services civiques ». Il a insisté sur la formation des maîtres et des professeurs, « renforcer l’accompagnement des personnels qui doit être repensée à la lumière des nouveaux modes d’évaluation et de gestion des carrières ». Il a évoqué la question des contrats-aidés. Il a terminé sa présentation, évoquant la volonté de l’académie de Paris à s’ouvrir encore plus à l’internationale. L’enseignement des langue étrangère est associé aussi souvent que possible à des programmes européens et internationaux et à de nombreux partenariats sur lesquels l’académie peut s’appuyer.

Les organisations syndicales ont, chacune à leur tour, pris la parole. Le Snes et FO ont fait remarquer qu’il n’avait pas la même analyse des conditions de rentrée, qui se sont dégradées. Certains établissements sont sous tension comme les lycées Voltaire et Bergson. La question des contrats-aidés a été soulevée par tous les représentants syndicaux.  Pour l’Unsa-Education, la réduction de 12 000 de ces emplois est inacceptable,  alors que le nombre d’élèves ayant besoin d’un accompagnement ne cesse d’augmenter. Toutes les organisations syndicales étaient unanimes à dire que la rentrée s’est faite sous tension car placée sous l’alternance politique. 120 000 suppressions de postes dans la fonction publique d’ici 2022, report de la mise en place des mesures liées à la revalorisation des enseignant, gel du point d’indice, gel de l’avancement, hausse de la CSG.

Concernant les rythmes scolaires ( qustion du Snuipp et de FO), le Recteur a affirmé que le ministre souhaitait remettre à plat cette question, en partie liée aux collectivités territoriales. Va-t-on vers une « politisation » des rythmes scolaires ?

Concernant APB et le post-Bac, l’académie dit vouloir « sécuriser les orientations ». Le Recteur fait remarquer qu’il est à la tête d’une académie  où les effectifs du supérieur sont plus élevés que celui de l’enseignement scolaire.

Des questions important on été soulevées:

  • Les élèves perturbateurs: un GT doit se mettre en place et de façon transversale, 1er et 2nd
  • La assistances sociales, leur implantation et leur rôle dans l’attribution des bourses.
  • Le secteur muticollège Coysevox/Berlioz, vers un trinôme….A suivre de près.

La réunion s’est terminée avec l’annonce du report du CDEN après les congés d’automne.

 

 

 

Compte rendu du CTA du 5 septembre 2017

Déclaration liminaire de l’Unsa Education représentée par Béatrice Dupont

L’Unsa Education réitère sa désapprobation concernant les propos tenus par certains membres du gouvernement, notamment M.DARMANIN, fustigeant les fonctionnaires à travers certaines mesures prises à leur encontre telles que:

  • Gel du point d’indice
  • Retour de la journée de carence
  • diminution du nombre de fonctionnaires
  • Baisse du budget de fonctionnement des ministères
  • Stigmatisation des fonctionnaires

On n’en attendait pas moins d’un président jeune et moderne: le recyclage de toutes les vieilles dispositions visant à affaiblir le service public et à paupériser ses agents !

Nous en profiterons pour y ajouter la perspective d’un report du calendrier de montée en charge du PPCR et déjà l’addition est lourde à supporter.

Notre ministre, M.BLANQUER, avait pourtant dans plusieurs instances, dit et répété que la confiance se gagnait de part et d’autre des parties concernées. Tous ces signaux ne vont pas dans le bon sens, bien au contraire.

pour cette rentrée, des mesures prises dans la précipitation avec notamment:

  • Un tiers des écoles qui s’est engouffré dans la brèche dérogatoire des temps scolaires pour revenir aux quatre jours de classe: il faudra évaluer ce recul, qui risque vite de montrer ses limites.
  • L’évaluation en CP et en 6ème: des évaluations pour quoi faire ? Une fois de plus, elles s’imposent sans concertation, mais surtout sans prise en compte des pratiques des enseignants… qui évidemment n’ont pas attendu le ministre pour évaluer les élèves.
  • Le dédoublement de certaines classes de CP ne dispensera pas de penser de manière plus globale l’organisation des écoles: décloisonnement, travail en équipe, échange de service, comme l’avait initié le dispositif plus de maîtres que de classes.,
  • Enfin, il semble nécessaire d’aborder la question du coup d’arrêt brutal des contrats aidés au motif que ce dispositif est « onéreux » et « peu efficace ». Les collectivités locales sont les premières impactées mais notre ministère n’est pas totalement épargné car c’est l’accompagnement des élèves en situation de handicap, c’est l’aide à la direction d’école, à la restauration; à l’entretien etc… qui vont être concernés par la brutalité de cette mesure. Et que dire des personnels ? Comment le non renouvellement d’un contrat espéré est-il vécu ? Se retrouver au chômage et privé de 650 euros et d’un accès à l’emploi, c’est une situation dramatique pour les personnes concernées.

Pour l’Unsa Education, une rentrée scolaire réussie n’est pas nécessairement ne rentrée en fanfare !

Les conditions de la réussite sont ailleurs; c’est avant tout l’accueil des élèves et de leurs familles mais aussi bien sûr les conditions d’exercice de nos collègues.

A cet égard, nous vous redisons notre déception de voir affaibli le dispositif plus de maîtres que ce classes; un bon dispositif doit d’abord s’inscrire dans le temps long de l’apprentissage.

Cependant, nous tenons aussi à souligner la qualité du dialogue au sein de notre académie qui a permis de pondérer les seuils de fermeture. pour l’Unsa Education, la baisse significative des effectifs, hors éducation prioritaire, est un des facteurs essentiels de réussite des élèves.

Compte rendu du CTA

Le directeur d’académie présente de nouveaux collègues: Départ de M.Vincent PHILIPPE ( PERDIR) pour l’académie de Reims, secrétaire général adjoint chargé du pôle programmation scolaire et moyens et remplacé par une AENES, Mme YAHIAOUI Zohra qui était secrétaire générale de la DSDEN de Limoges et auparavant était en poste dans les Yvelines… d’où peut-être sa venue dans notre académie car le directeur semble bien la connaître…

De plus au secrétariat des instances, sont arrivées:

  • Mme Monira CHEKKAT, Attachée d’Administration
  • Sabrina Rouzes, Adjoint Adminstratif

Refondation de la MAEP avec comme responsable, Mme Christelle Gautherau et M.Huc Chargé de mission auprès de Mme Gautherau et doyen des IEN du 1er degré.

0uverture du CTA ( 3 FSU- 3 FO- 1 CFDT-1 SUD-1 UNSA) présidé par M.COIGNARD qui

  • Fait part de son soutien vis-à-vis d’un IEN victime de lettres anonymes diffusées sur la place publique
  • Rappelle le rôle des experts.

Questions diverses: 1 seule a été demandée réglementairement: les contrats aidés.

Mais sont acceptées les questions suivantes: situation du lycée Fénelon, calendrier prévisionnel CTA, situation du LP Théophile Gautier.

Lecture des déclarations liminaires de la FSU, de l’UNSA, de la CFDT, de FO et de SUD.

a retenir les problèmes du déménagement du lycée Louis Armand à François Villon: il n’est pas sûr que la rentrée s’effectue le 11 septembre car beaucoup de travaux en cours dus à des retards de la région; à l’heure actuelle les conditions ne sont pas réunies pour l’accueil des élèves, les professeurs se mobilisent, le réseau informatique n’est pas encire en fonction…le directeur répond que le rectorat a tout l’été servi de relai auprès du conseil régional pour essayer de faire avancer les travaux.

D’après FO, problèmes d’affectation aux Lycées P.Valéry, Bergson, Carnot…

Suite à la la lecture des déclarations liminaires, quelques réponses du directeur:

  • Pas de nouvelle sur le calendrier PPCR
  • La rentrée s’est plutôt techniquement parlant bien passée; le directeur content de l’appréciation plutôt positive des syndicats
  • Reconnaît qu’il faut améliorer la communication à tous les niveaux de l’académie
  • Souhaiterait, que le 1er degré soit organisé comme le second degré avec des cellules de rentrée.
  • Rythmes scolaires: préoccupation importante- souhaite une démarche d’évaluation…
  • Enfants perturbateurs: préoccupation-malgré un nouveau dispositif mis en place avec la MDPH, la Ville de Paris, le Dr M…, résultats pas très probants; va monter un GT pour réfléchir à une nouvelle organisation.

Suite à l’intervention de SUD qui dénonçait l’absence une fois de plus du recteur au CTA (alors qu’il est en poste depuis quasiment 1 an), le directeur a annoncé qu’il souhaité voir les organisations  syndicales représentatives pour faire le point sur la rentrée.

L’approbation des 3 PV n’a pu s’effectuer car nous étaient soumis par erreur les projets des PV.

Le calendrier prévisionnel des instances avec les OJ sera prêt dans quelques jours.

1er degré:

Expert au titre de l’UNSA Education: Hervé LALLE

« A cette rentrée, le rectorat avait calculé 2030 élèves en moins soit:

  • – 587 en maternelle
  • – 1 443 en élémentaire

or, au 5 septembre, la photographie est plus pessimiste:

  • – 1 546 en maternelle
  • – 1 804 en élémentaire

soit une baisse de 3 350 élèves.

En 5 ans, les écoles parisiennes ont déjà perdu 8 500 élèves + ceux de cette année.

  • Ecoles en REP: 2 680 attendus – il en manque 76 à ce jour.
  • Carte scolaire 2018/2019: concertation dès le mois de novembre notamment à cause des REP+ dossier qui va nécessiter un long travail.

Situation du LP Théophile Gautier ( soulevée par FO)

C’est un établissement municipal Epléisé et la région IDF en 2020 récupérera ce lycée suivant les termes d’une « pseudo » convention entre les deux collectivités. Celui-ci est sur 2 sites et est hébergé pour l’un d’entre eux dans un hôtel particulier que manifestement le Département destine à d’autres usages ( ou vente ?). En attendant, la vétusté, le manque d’entretien des locaux ne remplissent plus les conditions d’accueil des élèves et des enseignants de façon décente et n’offre aucune possibilité pour développer des formations.

Le directeur veut mettre l’accent sur la valorisation de l’enseignement professionnel à Paris et il a le projet de trouver 3 lieux disponibles pour développer ce type de formation. Il existerait Villon où  » l’on faire quelque chose de bien » dixit le directeur.

Situation du lycée Fénelon: le proviseur est en arrêt maladie et ne reprendra pas ses fonctions sur ce poste. Une solution temporaire sera trouvée avec la compétence nécessaire.

contrats Aidés: l’enveloppe plafond  était de 1 800 emplois jusqu’à mi-août. Ensuite, annonce que le rectorat de Paris ne disposera plus que de 1 200 emplois soit 600 en moins dès le 1er septembre. Les contrats en cours iront jusqu’à leur terme. 176 avaient été renouvelés avant la mi-août.

Sur les 600 emplois supprimés, on en perd donc « que 400 » mais 200 ont été transformés en postes d’AESH doc perte nette de 200 emplois de contrats aidés. Le directeur appliquera bien-sûr les directives mais s’engage à l’accompagnement de la personne touchée par les suppressions.

Béatrice Dupont

 

 

 

 

Géographie de l’Ecole, 2017

La direction de l’évaluation, de la prospection et de la performance ( DEPP), vient de publier une riche synthèse sur l’état de l’Ecole en France. Trente neuf fiches thématiques qui apportent des informations riches et détaillées sur l’ensemble du système éducatif. Des analyses précieuses qui permettent de connaître finement les rouages de l’Ecole, comme la taille des classes en fonction de leur localisation sur le territoire, le degré d’implantation de l’enseignement privé selon les régions.

Cette synthèse est formée de quatre rubriques:-  l’environnement économique et social- le contexte scolaire- les moyens et les ressources humaines- les parcours scolaires et les résultats. Deux dossiers approfondissent certains des thèmes traités par les fiches. Le premier propose une étude de la mixité sociale des collèges de Clermont-Ferrand à la rentrée 2013.  Elle montre, cartes et statistiques à l’appui comment les contournements de la carte scolaire et le rôle joué par l’enseignement privé, accentue la ségrégation, voire la pérennise. Le second dossier repose sur des travaux  associant la DEPP et le centre associé du Céreq de Caen ( Laboratoire Espaces et Sociétés), qui analysent les territoires d’un point de vue économique et social en les reliant à l’échec scolaire. Cette étude repose sur les travaux menés par des chercheurs et mis en évidence dans l’Atlas des risques sociaux d’échec scolaire.

L’environnement économique et social.  Dans cette rubrique sont analysées l’évolution démographique  des enfants et des adolescents ainsi que leur environnement familial, leur santé et leur niveau de pauvreté .

Le contexte scolaire. Une multitude de données sont analysées comme l’enseignement privé, l’éducation prioritaire, la taille des écoles et des établissements ainsi que leur équipement numérique, les écarts de milieu social entre les collèges.

Les moyens et les ressources humaines. Des fiches présentent la dépense d’éducation par élève, l’âge des enseignants et leur mobilité.

« En variant sur les échelles d’observation, en étudiant les évolutions d’un ensemble d’indicateurs, Géographie de l’Ecole a pur objectif de donner des clés de réflexion aux acteurs de l’ducation et de la formation ou de les guider dans la réalisation de diagnostics territoriaux » souligne la rédactrice en chef, Cécile Métayer, sur le site du ministère.

 

 

 

Premier Conseil Supérieur de l’Education (CSE ) de la mandature.

Le premier CSE s’est tenu le 8 juin 2017. La présence de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale a renforcer la dimension politique de la séance. Au-delà des enjeux larges pour la politique éducative, l’examen des textes sur les rythmes et le collèges, s’est fait dans le cadre de débats animés. Ces premières mesures s’inscrivent dans une volonté du Ministre de faire évoluer l’école. L’UNSA-Education a rappelé qu’elle prendrait part à cette responsabilité collective pendant les 5 années à venir.

Ce premier CSE fut très politique. Le ministre s’est montré pragmatique dans ses propos. Il a formellement indiqué ses priorités: l’enseignement professionnel, l’éducation prioritaire, le baccalauréat et par voie de conséquence l’accès à l’enseignement supérieur. Ces dossiers sont sensibles. Il devra compter avec la jeunesse et l’opinion.

Dérogation des rythmes scolaires

Le texte qui introduit une nouvelle dérogation n’a pas été soutenu par le CSE. L’UNSA Education a rappelé son attachement aux 5 matinées d’apprentissage.

Collège

Le texte qui assouplit le cadre des enseignement complémentaires et ajoute des enseignements facultatifs n’a pas non plus été soutenu par le CSE. Un travail fédéral a permis de faire évoluer le texte initial pour consolider l’AP et les EPI, mais aussi de hiérarchiser l’utilisation des moyens supplémentaires donnés aux établissements.

Analyse et positionnement de l’UNSA

Pour l’UNSA- Education, ses premières mesures engagées n’ont pas remis en cause l’essentiel. La loi de Refondation reste le cadre de référence. Nous réaffirmons prendre toute notre part dans la responsabilité collective de faire avancer les différents chantiers ouverts par le ministre tout en restant vigilant quant à leur mise en oeuvre.

 

 

Déclaration liminaire CTA du 30 mai 2017

Le gouvernement est constitué et même si les elections législatives peuvent être de nature à modifier les équilibres, nous pouvons naturellement tirer quelques conclusions sur ces nominations.

Concernant nos métiers de l’éducation nous souhaitons simplement redire que l’école a besoin de stabilité, plus que de réformes et contre-réformes jamais achevées et jamais évaluées.

La liste est déjà longue: Les effectifs de CP en Zep, les rythmes scolaire l’autonomie des établissements…

 Arrêtons-nous sur cette notion. L’autonomie accrue n’est pas synonyme d’indépendance elle ne saurait justifier le démantèlement des services publics. Il n’y a pas d’autonomie sans responsabilité, mais pas non plus sans organisation pour la portée et l’organiser. Il ne peut  y avoir d’autonomie sans déontologie. Notre baromètre des métiers de mars dernier nous indique que les collègues de nos différents métiers veulent de l’autonomie à l’intérieur de leurs établissements, pas de dérégulation  de la gestion des ressources humaines. L’autonomie est la marge indispensable à tous pour faire correctement un métier, pour rendre efficacement un service, pour prendre intelligemment une décision. Cependant, nous avons eu à plusieurs reprises l’impression que cette autonomie était le simple paravent de ceux qui entendent faire ce qu’il se veulent, quand ils le veulent et comme ils le veulent. Cette autonomie-là, n’est pas au service de rouet nous n’en voulons pas.

Des annonces gouvernementales à la concrétisation de ces dernières, la notion de réalisme et de stabilité doivent prévaloir. Nous y serons vigilants.

Pour nos collègues assistantes sociales, nous veillerons à la stricte application  de la circulaire de mission du 22 mars 2017. Nous voulions également rappeler que le RIFSEEP, tel qu’il a été décidé actuellement n’est pas satisfaisant. Le montant moyen reste inférieur aux autres BIATSS de catégorie équivalente. Il faudrait un nouveau GT pour aborder la question notamment du CIA. A l’occasion du reclassement des Personnels sociaux en catégorie A en 2018, il est nécessaire de prévoir u e revalorisation de l’indemnité.

A propos du RIFSEEP, il n’est pas satisfaisant non plus pour d’autres corps ( médecins  scolaires, administratifs). IL faudrait également de nouveaux GT notamment sur le CIA.

Pour les enseignants en UPE2A qui accueillent des stagiaires, étudiants bénévolement, est- ce que l’administration a des propositions à faire en termes de reconnaissance du temps de travail engagé et de l’expertise ?

Pour nos collègues infirmières reçues sans avoir eu de réponse, nous nous permettons d’insister sur le fait que le poste d’ICT est une nécessité. Elle

– fait le lien entre le rectorat et  les infirmières en mettant en place les orientations définies par le recteur

–  met en œuvre les programmes d’action en matière de santé

–  contribue à la formation des personnels de santé

–  organise l’accompagnement des collègues nouvellement nommés

– récupère les statistiques pour les analyser avant de les faire remonter .

 En bref, elle coordonne et est le relais technique est-ce que l’académie a pu avancer sur ce dossier  ?

Des ressources pour promouvoir l’Economie Sociale et Solidaire en milieu scolaire

Le réseau ESPER- Economie Sociale Partenaire de l’Ecole de la République- c’est 46 associations, mutuelles, coopératives et syndicats qui se sont regroupés pour promouvoir l’Economie Sociale et Solidaire auprès des jeunes.

L’Unsa-Education participe concrètement aux actions menées par l’ESPER, car nous partegeons les valeurs que sont la solidarité, la citoyenneté, la liberté, la laïcité.

L’Economie Sociale et Solidaire-ESS– veut développer un modèle social et économique alternatif, basé notamment sur un fonctionnement réellement démocratique des entreprises qui s’en réclament. Sociétés coopératives (SCOP), mutuelles, banques coopératives sont autant d’exemples de structures avec des finalités autres que purement lucratives.

L’ESPER agit pour l’Education et la sensibilation des jeunes à l’ESS, en se fondant sur des accords cadres signés avec les Minitères de l’Education nationale, de l’Economie Sociale et Solidaire, de l’Enseignement Supérieur. A travers des pratiques innovantes, en acteurs de leurs apprentissages, les élèves découvrent la diversité du monde professionnel, économique et social, tout en valorisant leur esprit d’initiative et d’engagement.

Le programme  » Mon ESS à l’école »  permet aux enseignants de faire découvrir l’ESS aux élèves par la création et le fonctionnement de réelles entreprises éphémères dans leurs établissements scolaires.

Journaux coopératfs, AMAP, entreprises d’aide à la personne, recyclage des déchets, réalisation de web documentaires, création de jeux, décoration de T-shirt, fabrication de savons: autant d’exemples de projets accompagnés par l’ESPER en 2016 et 2017, dans plus de 30 classes, avec 100 élèves concernés, dès la première année du dispositif.

Pour aider les enseignants intéressés par Mon ESS à l’école, l’ESPER met des kits pédagogiques gratuits à leur disposition sur le portail ressources.fr à l’adresse suivaante: http://www.ressourcess.fr/monessalecole

L’ESPER propose également l’éventail de ses diverses activités et propositions à l’adresse suivante:http://lesper.fr/

Frédéric TISLER

 

Liminaire du CTSA du 5 mai 2017

A l’approche du 2ème tour des élections présidentielles, nombre d’esprits se penchent sur la fonction publique et son devenir. Le conseil économique social et environnemental vient d’en rappeler (s’il en était besoin…) à la lumière d’un récent rapport, son importance….

En effet la fonction publique c’est avant tout une idée. Avoir dans un Etat une fonction publique, une fonction publique statutaire, une fonction publique de carrière, ce n’est pas naturel. C’est un choix. En France, ce choix est le fruit d’une expérience tragique de l’histoire. Même si la France de 2017 n’est plus celle de 1945, il est bon de se souvenir du pourquoi. En France, la fonction publique est indissociable d’une certaine idée de la République. En France, c’est la fonction publique qui a fait l’état au service de la République, de la démocratie républicaine, de la légalité républicaine.

Le CTSA qui nous réunit aujourd’hui porte à son ordre du jour la réorganisation de la DP.  C’est une demande de longue date de l’Unsa Education, notamment à travers son syndicat A&I Unsa. Aussi, nous nous réjouissons que ce projet voie le jour. Nous espérons que les personnels y travaillant seront mieux considérés et pourront bénéficier d’un meilleur environnement professionnel dans une division à taille plus humaine. En revanche, nous nous interrogeons sur l’appellation DP IATSS (ingénieurs, administratifs, techniques sociaux et de santé) dans la mesure où les personnels ITRF sont gérés par le Rectorat Sorbonne.

De plus, l’Unsa Education s’interroge sur le devenir des collègues gérant les allocataires indemnisés au titre de l’aide au retour à l’emploi – et des postes – dont la gestion est transférée à Pôle emploi. Nous vous demandons donc une réponse précise sur ce sujet.

En termes de réorganisation, nous espérons également que la demande faite lors du CTA de mars 2017 quant au soutien à apporter au poste de l’Infirmière Conseillère Technique trouvera une issue pour la rentrée.

En termes de santé au travail, nous apprécions la  création du poste d’infirmier(e) des personnels au Visalto, création qui pour nous était indispensable. Cependant, nous nous interrogeons encore sur la qualité de l’air au Visalto. Aussi, nous ré-insistons sur notre demande d’un contrôle devant être effectué par un expert indépendant de l’AFUL.

Concernant les documents de travail, nous ne pouvons que regretter l’envoi tardif. Celui du 2 mai dernier pourrait être qualifié de non réglementaire. Pour l’Unsa Education c’est loin d’être satisfaisant. Nous n’avons pas le temps nécessaire à l’étude de ces dossiers.

Pour finir, nous aimerions revenir sur la qualité de la restauration au RIE. Abordé en intersyndicale, le menu nous semble parfois manquer de diversité. Nous avions demandé la modification des petites coupelles, pour les entrées et desserts. Visiblement nous n’avons pas été entendus par l’association qui le gère. De plus, nous maintenons que le coût pour l’agent doit rester le même, quelle que soit l’augmentation des droits d’admission prévue par le marché. Pour ce faire, elle doit être étudiée en commission budgétaire d’action sociale.

Les représentants UNSA Education au Comité Technique Spécial Académique du 5 mai 2017